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ALL THE SHELTERS (FRA) - Tout le groupe (Mai-2010)


En ce mercredi 19 mai, le temps était gris et pluvieux mais l’ambiance chaleureuse à l’intérieur du Bar MFK. A l’occasion de la sortie de sa première démo, First Note, ce sont les quatre membres du groupe de Metalcore strasbourgeois ALL THE SHELTERS qui ont accepté de revenir avec moi sur cette sortie ainsi que sur le passé et l’avenir de la formation. Attablés autour d’une bière, c’est sans langue de bois que le groupe se livrera de bon cœur à l’exercice de l’interview pour défendre son bout de gras. Entretien avec quatre sympathiques coreux.

Line-up
: Julien (chant), Raph (guitare), Had (basse), Quentin (batterie)

Discographie : First Note (Démo - 2010), Reach (EP - 2011)

M-I Interviews du groupe : Tout le groupe (Mai-2010), Julien, Raphaël et Quentin (Oct-2011)



Metal-Impact. Salut messieurs, je suis Stef. pour le webzine Metal-Impact. Avant de commencer, pouvez-vous vous présenter à tour de rôle et situer votre place au sein d’ALL THE SHELTERS ? (Raph fait mine de buzzer). La main va à Raph.
Raph. Je suis Raph, guitariste d’ALL THE SHELTERS et aussi compositeur…
Had. Moi c’est Hadrien, le bassiste. Je compose également pas mal de rythmes de guitare avec Raph et sinon je joue de la 5 cordes.
Julien. Julien… je chante…
MI. Tu cries…
Julien. Ouais, je crie plutôt, j’écris les textes et je m’occupe de chercher pas mal de concert, de la pub, de la promo…
Quentin. Moi c’est Quentin, le batteur et je m’occupe surtout de trouver les breakdowns (rires)… et c’est tout.

MI. Alors, commençons avec le parcours du groupe, son commencement…
Raph. Ça a commencé fin de l’été 2008, on avait monté un groupe avec un ancien chanteur qui s’appelait Jean-François et j’ai commencé à chercher d’autres musiciens. Je suis tombé sur Quentin grâce à une amie donc on a commencé par répéter à 3 puis est venu Had pour compléter le groupe à la basse. Finalement on s’est dit qu’il nous fallait une deuxième guitare donc on a recruté un second guitariste pour une durée de 8 mois. On a fait 2 concerts ensemble et ça n’a pas donné grand-chose. Donc à l’été 2009 on a décidé de faire bouger le groupe et on s’est séparé du deuxième guitariste et du chanteur et on a pris Julien au chant.
Julien. Je suis arrivé en septembre 2009 mais à la base, je suis guitariste…
MI. Dans un autre groupe ?
Julien. Ouais, j’ai joué dans deux groupes et après je suis venu sur Strasbourg pour les études puis je suis tombé sur l’annonce pour ALL THE SHELTERS… j’ai écouté et c’est vrai que ça me donnait pas trop envie (rires) mais j’y suis quand même allé, j’ai crié un coup et j’ai été pris.

MI. Etes-vous tous impliqués à 100% pour ALL THE SHELTERS ou avez-vous des side-projects ?
Had. Quentin et moi on a des side-projects.
MI. Tu peux nous les présenter ?
Had. En fait j’ai monté un groupe de Deathcore avec le guitariste et le bassiste de SPITBACK et deux mecs de JOHN RAMBO. Ça s’appelle RACLURE mais on va changer de nom (rires). Le but du jeu c’est de faire un max de bruit et de faire mal, sans grande prétention.
Quentin. Moi je suis batteur dans THE DIRTY VIRGIN, un groupe de Rock strasbourgeois / altkirchois. On joue à la fête de la musique à Strasbourg le 21 juin 2010, place d’Austerlitz.

MI. Vous avez sorti votre première démo mi-avril. Satisfaits ?
Had. Ça va.
Julien. Ouais quand même. Moi avec mes précédents groupes on avait déjà enregistré mais jamais en studio et c’est cool, là on a du matériel, une pochette, un CD, le son est propre…
Raph. Pour une première démo c’est vraiment un bon son.
Had. Ouais, ça sonne professionnel donc de ce côté-là, on est contents.
Quentin. On a enregistré au Kit Studio, c’était vraiment une bonne expérience. Le gars était sympa, les prix corrects donc voilà.

MI. Vous avez donc contacté Metal-Impact pour une chronique de la démo. J’en déduis que vous faites pas mal de promo ?
Julien. Je m’en suis occupé. On a été chroniqués, notamment par Metal France…
MI. Justement, quels ont été les premiers retours ?
Had. En général, c’est plutôt positif.
Julien. On a eu 3 sur 5. L’avis du gars était globalement positif… En fait, je suis toujours à la recherche d’adresses mails en rapport avec la musique et j’envoie la promo et un jour, j’ai reçu l’avis d’un mec qui était très satisfait. On est en train de mettre en place un pressbook et j’ai mis dedans cette chronique de Metal France ainsi que l’avis de ce gars.
Raph. Personnellement j’ai démarché pas mal de webzines et y’en a au moins 5 ou 6 qui m’ont refusé pour différentes raisons ; soit ils ne travaillent qu’avec des labels, soit ils ne prennent pas les démos, soit ils n’ont pas le temps…

MI. Au niveau de votre répertoire, vous en êtes à combien de compositions ?
Raph. On joue en général avec 8 compositions, sans rappel.
MI. Vous faites des reprises ?
Had. Pas encore. Faut savoir qu’on a beaucoup plus que 8 compositions. Quand on était encore avec J-F (ndr : l’ancien chanteur), on avait déjà 8 ou 9 compos et on a décidé de tout virer parce qu’on n’était absolument pas satisfaits du résultat…
Julien. Ça n’avait plus rien à voir avec ALL THE SHELTERS…
Had. Voilà, ça n’avait plus rien à voir. En tout cas, on a pas mal de compos mais y’en a 8 dont on est contents du résultat et qu’on joue en live.
Quentin. Souvent, dès qu’on en a une nouvelle, on en vire une ancienne, la moins bonne…
Had. C’est vrai qu’on à tendance à évoluer vers quelque chose de plus en plus satisfaisant pour nous donc à chaque fois, on vire ce qui nous plait le moins.

MI. Parmi ces 8 morceaux, pourquoi n’en avoir choisi que 3 pour la démo et quels ont été les critères de sélection ?
Had. Parce que 3 ça coute moins cher (rires). Non mais c’est vrai en plus…
Julien. Pour commencer avec une démo, 3 titres c’est suffisant, rien que pour voir ce que ça donne. Un EP nous aurait pris plus de temps.
Had. De toute façon on n’avait pas assez de matière pour faire quelque chose de plus long.
MI. Et donc ces 3 chansons figuraient parmi les meilleurs ?
Raph. On a voté, c’était un choix démocratique.
Had. Pour moi, ce sont les 3 meilleurs au moment où elles ont été crées.

MI. Le style ALL THE SHELTERS ? Hardcore ? Metalcore ?
Had. Metalcore avec un peu de Rock.
Raph. Tu parles de la démo ?
MI. Non, en fait je parlais plutôt de l’esprit du groupe.
Raph. Pareil, Metalcore.
Had. Sur la démo, j’ai senti que c’était quand même assez Rock…
MI. Moi aussi et c’est assez flagrant, notamment sur l’intro de « Speak To Grow Up ».
Had. Pourtant, l’objectif à long terme sera de faire des compos plus hargneuses. C’est ce que j’ai ressenti en écoutant la démo, faut durcir le ton, être plus technique !
Raph. Faut mettre plus de dynamique dans le groupe. Plus de punch… Pas forcément être beaucoup plus brutal mais mettre plus de hargne.

MI. Vos sources d’inspiration ?
Raph. Au niveau de la composition, c’est surtout des groupes de Metalcore américain comme PARKWAY DRIVE…
Had. Ils sont australiens (rires).
Raph. Ouais, c’est juste. Mais en général on s’inspire de la nouvelle scène américaine…

MI. Alors justement, en parlant de PARKWAY DRIVE, j’ai lu sur votre MySpace, rubrique « influences » : PARKWAY DRIVE, A DAY TO REMEMBER, BRING ME THE HORIZON. A quels niveaux ces différentes formations sont des influences pour vous ?
Quentin. On écoute chacun pleins de trucs différents et c’est tel aspect de tel groupe qui va nous influencer pour au final, aboutir sur quelque chose d’assez varié.
Julien. Après je ne sais pas si on peut vraiment se rattacher à un groupe en particulier. C’est un peu de tout. Au sein du groupe, chacun à son propre style. Quentin a son style à la batterie, moi je chante mais je n’écoute pas forcément ces différents groupes… c’est vraiment varié. On reste dans la catégorie Metal, au sens large du thème.

MI. Quel est le processus de composition ? Y’a-t-il un cerveau parmi vous ?
Julien. C’est Raph le cerveau !
Had. En général c’est Raph et moi. Comme je joue aussi de la guitare, on partage nos idées. On fait des maquettes de morceaux qu’on propose aux autres et après on modifie tous ensemble.
Raph. Généralement, quand on est en répétition, le morceau est plus ou moins complet sinon c’est dur de mettre tout le monde d’accord.
Had. Oui, on essaye de faire le plus complet possible dès le départ. On avait déjà essayé de composer pendant les répétitions et c’était source de gros conflits.

MI. Pour les paroles… (Julien sourit). C’est toi qui écris ?
Julien. Oui.
MI. Alors je vais déjà te demander pourquoi écrire et chanter en anglais ?
Julien. Parce que c’est ce qui marche le mieux. L’anglais est universel. Faut être fort pour gueuler en français.
Had. Y’en a peu qui y parviennent. A part THE ARRS, j’en connais pas des masses…
Julien. L’anglais sonne quand même mieux. Rien que vocalement, je trouve ça mieux.
MI. Et de quoi causent vos paroles ?
Julien. Je parle beaucoup de politique. Ce sont des textes plutôt engagés. Je n’aime pas trop le côté sentimental genre « tu m’as quitté, je pleure, je suis triste, mon cœur est brisé ». Moi c’est plutôt l’inverse, je suis positif. On vit la vie, on y va à fond et faut faire ce qui nous plait. Et puis je parle de politique parce que je constate que ça déconne quelque part et qu’on est clairement dans la merde. La chanson « Speak To Grow Up » par exemple traite des politiciens qui parlent, qui parlent et qui ne font rien. Je parle un peu de la révolution de la jeunesse.
Had. En général, on a pour objectif de faire quelque chose d’assez positif. Ça ne nous intéresse pas d’être haineux, d’être insultants… ce n’est pas notre délire. C’est en partie pour ça qu’on s’est séparé de notre ancien chanteur. (Le serveur lui apporte son sandwich).
MI. Bon appétit ! (Rires).
Had. Merci ! Oui donc voilà… il était bon dans son style mais il ne nous correspondait pas du tout.

MI. J’ai lu dans votre biographie que vous répétiez 8 heures par semaine. C’est une cadence assez élevée…
Quentin. C’est au moment où Julien a intégré le groupe. On répétait à la Maison Bleue à Neudorf (ndr : quartier de Strasbourg). Les horaires étaient planifiés et on avait quatre heures de répets par semaine mais aussi des heures à rattraper. Avec l’arrivée de Julien, ça tombait au bon moment et on en a profité pour travailler, bosser à fond et évoluer.
MI. Donc vous vous voyez assez régulièrement.
Raph. Oui, toutes les semaines…
Julien. Tous les vendredis et parfois le mardi. Le problème du vendredi c’est que c’est le début du week-end donc on se démerde comme on peut.

MI. Niveau concerts ; Paris, Reims, Lyon, Belgique… vous commencer à vous exporter ?
Had. C’est ça le star-system mec (rires) !
MI. Vous allez aussi participer à des festivals ; le Rock-Im-Feld à Sarre-Union ?
Julien. Ça c’est moi qui organise.
MI. Et le festival Metal Militia Project Part One ?
Julien. Ça c’est en Belgique, par le biais du fan club de METALLICA ! J’ai trouvé ça sur Google, c’est allé très vite, il m’a suffi d’un mail et on a été pris. Pour les dates à Paris, c’est via MySpace et pour Lyon pareil.
Raph. L’objectif c’est vraiment de s’exporter au maximum. Quand on fait des dates loin de chez nous, le but c’est d’en faire deux de suite, genre vendredi et samedi pour éviter de faire un déplacement trop long et trop couteux, sans pouvoir rentabiliser.
Had. C’est ça l’objectif ! Moi si je fais de la musique, c’est pas pour rester dans ma cave. C’est pour bouger, voir des gens. De toute façon on nous paye le défraiement quand on part plus ou moins loin. Ça nous permettra de visiter Paris. C’est agréable de pouvoir bouger.

MI. A propos de la date lyonnaise, vous connaissez les formations avec lesquelles vous allez jouer ?
Julien. Ouais, y’aura de bons groupes ! Y’aura MAN LOCK !
MI. Et VIOLENCE FROM WITHIN qui est juste excellent et que j’ai eu la chance de chroniquer.
Julien. On a pu organiser cette date grâce au chanteur de MAN LOCK que j’ai contacté. Au début on voulait aller au Metal Café, un petit bar et finalement on a pu avoir le Lyon’s Hall qui est une bonne salle et qui ramène du monde. Le concert aura lieu un samedi et il est en train de nous booker une date en plus pour le vendredi. Il a tout organisé et c’est un gars très motivé avec lequel on a beaucoup de contacts. D’ailleurs on va essayer de les faire venir sur Strasbourg.

MI. J’aimerais revenir avec vous sur le concert du 16 janvier au Kobus de Marlenheim (ndr : lire par ailleurs). Un petit mot sur ce concert ?
Had. On s’est chié dessus !
Raph. Faut dire les choses clairement, c’était un désastre…
Julien. Après, on a aussi joué avec deux gros groupes locaux de Death (ndr : MALARIAH et TORTURED SOUL) et c’est différent de ce que nous on fait. On y est allé à l’arrache et après y’a eu aussi des problèmes… Quentin avec sa double, Hadrien avec la pile de sa basse…
Had. Je travaille sur micro-actifs et la pile a lâché donc du coup, ça nous a mis dans la merde…
Raph. En plus il n’est pas très prévoyant !
Had. Mais quelque part, c’est instructif. Ça permet de se remettre en question et de voir comment gérer des situations difficiles. C’était la première fois qu’on se chiait dessus comme ça.
Raph. Et maintenant il emmène deux piles (rires) !
MI. Et sur l’ambiance de la soirée ?
Had. L’ambiance était bonne mais j’étais tellement dégouté pour ma basse que je n’ai pas vu grand-chose du reste.
Julien. Y’avais du monde, c’était sympa. Et Raph a eu la chance de se faire se faire embrasser par une spectatrice. On ne sait pas d’où elle est venue…
Had. Et on ne sait pas par où elle est repartie non plus (rires) !
Julien. On a juste une vidéo. Had était super jaloux ce soir là !

MI. Et un mot sur l’association Propuls’Art qui avait organisé la soirée ?
Raph. Super sympas les mecs !
Julien. Je trouve que ça bouge bien dans cette assoc’. Bouly (ndr : président de l’association) a toujours des concerts de prévu.
Had. C’est un passionné !
Julien. Ouais et ils invitent toujours des groupes d’un peu partout. Bouly a géré pour cette date au Kobus et il nous a aussi arrangé pour ce samedi à Nancy (ndr : samedi 23 mai).
MI. C’est lui qui vous a arrangé pour ce samedi ?
Julien. Oui, on joue avec PETROÏSKA LARMA et il nous a demandé si on était intéressés. On a dit oui et il a laissé mon mail et on a eu une réponse positive donc en route pour Nancy ! Grâce à lui !
Raph. C’est bien, c’est une association super dynamique et très active !

MI. Je suis passé sur ta page Facebook Hadrien, pas plus tard que cet après-midi et j’ai lu que t’as apprécié le dernier AS I LAY DYING… donc je voulais savoir si vous suiviez tous l’actualité Metal et si oui, quelles sont les dernières sorties que vous avez aimé ?
Quentin. Le dernier album d’ATTILA ! Il est juste énorme !
Had. Moi en ce moment, j’écoute des trucs un peu plus vieux. J’aime beaucoup MAYLENE AND THE SONS OF DISASTER. Aussi THE GHOST INSIDE dont j’attends à fond le nouvel album.
Quentin. Qui sort en juin !
Had. Et le nouveau PARKWAY DRIVE ! D’ailleurs je suis un peu déçu par le nouveau morceau qui a été mis en ligne sur MySpace. Pas génial…
Julien. Mais eux en général ils mettent jamais le meilleur.
Quentin. Y’a le nouveau ATTACK ATTACK aussi en juin !
MI. Exact ! Personnellement je vous conseille WE BUTTER THE BREAD WITH BUTTER, c’est juste une tuerie !
Quentin. Oui, j’ai leur dernier disque ! Enorme ! D’ailleurs ils viennent à Karlsruhe en juillet !

MI. Avez-vous suivi une formation musicale ?
Had. Ouais ! A la guitare, pas à la basse.
MI. Tu as pris des cours ?
Had. J’ai pris des cours dans une école un peu stricte. J’ai appris vraiment à être carré. A la base, Raph m’avait contacté pour être guitariste et je lui ai demandé s’il y’avait déjà un bassiste dans le groupe. Il a dit non et j’ai dit ok, je prends la basse. Ça m’a toujours branché.
MI. Les autres ?
Raph. Aucun cours. Je suis un autodidacte.
Quentin. Je joue de la batterie depuis plus de 10 ans. Mais c’est vraiment avec ALL THE SHELTERS que j’ai commencé la double et le Metal.
Julien. Moi je prends des cours de chant.
MI. Vraiment ? Ça ne s’entend pas (rires).
Julien. Si, je travaille sur la respiration. J’aimerais chanter plus juste. On a deux, trois chansons où j’utilise le chant clair et je vais essayer d’en placer davantage sur les futures compos. J’y arrive de mieux en mieux d’ailleurs, parce que je joue aussi de la guitare sèche donc je m’entraîne à chanter et jouer en même temps.

MI. Et à part la musique, vous avez d’autres passions dans la vie ? Des loisirs ?
Julien. L’alcool !
Raph. Le design ! D’ailleurs c’est moi qui m’occupe de faire le design du MySpace et du site officiel du groupe qui va sortir dans les prochains jours.
MI. Et tu t’es aussi occupé de la pochette de la démo ?
Raph. Ouais alors la pochette, si tu regardes celle du MySpace et celle qui est sortie, y’a aucun rapport.
MI. C'est-à-dire ? Y a deux versions ?
Raph. Non, en fait les gens qui l’ont sérigraphiée l’ont loupée. Ils m’ont offert 50€ mais bon, le résultat est mauvais… T’as vu la pochette ?
MI. J’ai le souvenir d’une pochette bleutée avec ATS d’écrit dessus… non ?
Quentin. Oui, c’est celle là ! C’est la sœur à Hadrien qui a fait le motif puis Raph a modifié en rajoutant le logo.
Had. (Il sort un exemplaire de la démo de son sac, les couleurs sont sombres.) Ça balance, alors que normalement ça devait être bleu à la base. Ma sœur est graphiste pro à Paris et on a bossé ensemble pour le logo.
MI. D’accord. Et sinon, à part l’alcool et le design, pas d’autres passions ? Cinéma ? Littérature ?
Had. Si, cinéma et jeux vidéos. Je suis un geek.
Raph. Moi, j’aime bien manger.

MI. Mes amis, faut quand même que je revienne sur quelque chose. En lisant votre biographie, j’ai relevé une expression… curieuse. « Cracher la purée » (rires) ! Qu’est ce que c’est que cette expression ?
Had. Ça c’est moi ! Parce que en fait au début, ils avaient écrit un truc du style « on vous ouvre les portes de notre monde, venez vous imprégner » et je trouvais ça très gay ! Alors du coup je l’ai remplacé par « cracher la purée ». Ça fait un peu plus hétéro.
Julien. Alors moi j’ai des expressions à la con mais toi tu bats le record !
Raph. Y’avais aussi « casser des parpaings avec la tête »…
Had. Non mais « cracher la purée », ça le fait !
MI. J’avoue que je suis quand même allé vérifier sur Google mais je suis tombé exclusivement sur des sites de nutrition pour bébé (rires).

MI. La suite pour ALL THE SHELTERS ? Plutôt concerts ? Un album ?
Julien. Plutôt concerts ! Là on va tourner un max de septembre à décembre et ensuite on va enchainer sur un EP, pour présenter nos autres titres. Faut continuer maintenant qu’on est lancés. Si on attend trois ans, ça ne sert à rien. Faut présenter du concret et de manière régulière pour montrer qu’on est actifs.

MI. Vous comptez vous lancer en quête d’un label ?
Raph. Avec l’EP, si on travaille vraiment bien, on pourrait en décrocher un. Au moins un petit pour la distribution.
Had. C’est vrai que si on nous propose un label, on n’hésiterait pas !
Julien. Mais putain, ça nous servirait à quoi un label ?
Raph. A distribuer, à booker des dates, à payer le studio…
Had. L’objectif c’est quand même de tourner le plus facilement possible donc si on a un label, c’est un tremplin. Après, même si on doit passer pour des mecs pas underground ou des vendus, on en a rien à branler !
Julien. De toute façon, la plupart des groupes maintenant quand tu les entends, leur premier album il déchire à mort et dès qu’ils signent sur un label, tu te demandes s’ils veulent vendre ou faire de la musique…

MI. En marge de votre album, vous avez une gamme de stickers, de badges… On sait que dans le milieu du Metalcore, la grande mode va aux t-shirts…
Raph. C’est le meilleur moyen de pouvoir se financer. Le merchandising, c’est quelque chose que tu peux acheter pas forcément très cher et que tu peux revendre donc forcément, l’argent est pour toi. Alors que quand tu vas enregistrer en studio, faut pouvoir financer tout ça et au bout d’un moment, quand tu sors ta démo du studio, t’en as pour 1000 euros et faut en vendre beaucoup avant de rentabiliser le truc. Le merchandising permet vraiment de tirer un bénéfice pour le groupe.
Had. C’est aussi une pancarte publicitaire. Si quelqu’un achète un t-shirt ALL THE SHELTERS, tout le monde le verra…
Julien. Même les autocollants, si on en colle un peu partout dans Strasbourg, ça se voit. Tu vois le sticker, tu vas sur Google et tu tombes sur le MySpace du groupe. Moi, quand je vais à la FNAC rayon Metal, rien qu’à voir une pochette où un nom accrocheur et je me renseigne direct sur Internet…
MI. Et vous comptez sortir une gamme de t-shirts ?
Raph. Ouais mais on va attendre l’EP.
Julien. Là si on fait notre truc avec la démo, les badges et les autocollants, ça sera déjà pas mal.

MI. D’où vient le nom ALL THE SHELTERS ? Y a-t-il un quelconque rapport avec les américains de SHELTER ?
Raph. Y a aussi ALL IN SHELTERS de Lille mais enfin bon… au départ on avait un nom pourri ; DYNAMITE. On a vite fait de changer de nom.
Quentin. Ça aurait pu être pire, on aurait pu s’appeler RACLURE (rires) !
Had. Mais RACLURE c’est trop bien !
Raph. Bref, on est tombés sur le mot « shelter » et on a essayé de l’englober dans un truc et on a trouvé ALL THE SHELTERS.
Had. Y a un côté métaphysique…
Julien. Continue avec ta théorie ! Il m’a expliqué pourquoi et c’est vrai qu’on peut même trouver un rapprochement avec mes textes.
Raph. ALL THE SHELTERS en gros ça veut dire « tous les abris ». Mais alors tu peux t’imaginer, concrètement, un abri au sens physique du terme mais aussi un abri, un rempart contre quelque chose.
Julien. Oui voilà ! C’est comme ça que moi je l’ai vu par rapport à mes textes engagés. Une sorte de bulle…
Quentin. Fais pas genre ! Tout le monde sait que c’est pas fait exprès !
Julien. Moi je suis arrivé pour chanter et on m’a expliqué pourquoi ALL THE SHELTERS et c’est vrai que l’idée n’est pas mauvaise. On m’aurait dit que le groupe s’appelle DYNAMITE, je leur aurais dit « rentrez chez vous quoi » !
Had. Quand Raph m’a appelé, je lui ai demandé le nom du groupe et il m’a tout de suite dit « DYNAMITE mais on peut changer » (rires).

MI. Vous allez jouer ici même, au bar MFK ?
Raph. On aimerait bien…
MI. J’avais pourtant lu sur votre fiche informative qu’il y’avait une date de prévu le 28 mai ?
Julien. Ah oui, ça c’était dans nos projets. Le gérant nous avait dit qu’il nous contactera et il nous a jamais recontacté. Il a la démo en plus ! On s’est dit que comme on revient là ce soir, on lui mettra la pression.
Had. A confirmer donc…

MI. Quel sera le programme pour la fête de la musique ? Je sais que toi Quentin tu vas jouer avec THE DIRTY VIRGIN…
Raph. Normalement on aurait dû jouer sur une scène mais cette année, ça va pas se faire…
Quentin. Enfin moi je suis tranquille…
Julien. Tu vas surtout être viré (rires).
Raph. Mais c’est pas exclu qu’on joue dans la rue.
Had. Mais on va jouer dans la rue !
Julien. Ah ouais ! Là faut qu’on se bouge !
Raph. Oui parce qu’en fait, la fête de la musique c’est le meilleur moyen de toucher un public qui vient pas juste pour nous. C’est vraiment un public qui vient pour la musique. Quand on joue dans un bar, c’est nos potes qui viennent jouer, c’est les potes des autres groupes qui sont dans le même genre… tandis qu’à la fête de musique, c’est des gens qui viennent juste pour la musique et sur une centaine de personne, on peut en toucher une dizaine.
Had. Puis c’est bien de se mettre en danger devant des gens qui n’écoutent pas forcément du Metal.
Julien. On peut toucher beaucoup de gens…
Had. Comme on peut aussi toucher personne. Y a vraiment une prise de risques et ça fait bander !
Quentin. Mais arrête de dire de la merde (rires) !

MI. Le groupe de Black Metal norvégien KEEP OF KALESSIN a failli représenter la Norvège cette année à l’Eurovision. Après LORDI, ça vous inspire quoi ?
Had. Y a eu les FATALS PICARDS aussi en France.
MI. Oui, et les finlandais de TERÄSBETONI en 2008…
Quentin. C’est pas ceux qui sont tout maquillés ?
MI. Si ! Un peu à la TURISAS.
Had. Ah ! TURISAS je connais par contre. On pourrait parler de TURISAS (rires).
MI. Soit. Parlons de TURISAS alors.
Had. Je les ai découverts en allant voir DRAGONFORCE et ça m’avait vachement plu, c’est bien festif comme son avec violon électrique et tout… ouais c’était classe !
MI. Et par rapport à KEEP OF KALESSIN ?
Raph. C’est pas notre truc le Black Metal.
MI. En fait, ma question était surtout relative au fait que les groupes de Metal sont de plus en plus propulsés sur le devant de la scène, dans des concours comme l’Eurovision…
Raph. S’ils peuvent toucher un maximum de monde, c’est bien !
Had. Je pense surtout que le Metal est bien ancré dans la culture norvégienne. Moi ça ne me choque pas que les norvégiens aient des groupes de Black pour les représenter à l’Eurovision. En France, le Metal c’est clairement pas notre truc.

MI. J’ai lu récemment une interview de Marco Hietala de NIGHTWISH et TAROT. Il expliquait qu’en Finlande, le Metal était très populaire et largement diffusé à la télé, à la radio…
Julien. C’est vrai que chez nous y a rien ! On a NRJ avec tous ces trucs américains… Ils cherchent à faire de l’argent, rien à faire de la musique.
Had. Question Metal en France, on est à la ramasse.
Raph. Et même avec le Metal soft…
Julien. De toute façon, quel est le plus grand groupe de Metal français ?
Had. THE ARRS !
Julien. Ouais mais THE ARRS c’est petit !
MI. En interview, les artistes étrangers citent souvent GOJIRA, ETHS, NO RETURN, LOUDBLAST…
Julien. C’est vrai que GOJIRA c’est un grand groupe français. On peut être fiers d’eux !
Quentin. Pourtant niveau Metalcore, Deathcore, y’a pas mal de groupes qui émergent ; genre BETRAYING THE MARTYRS. En plus, quand le chanteur était encore dans DARKNESS DYNAMITE, ils ont sorti un super EP et depuis qu’il est parti, j’aime plus du tout.
Had. Tu peux dire ce que tu veux, on est en retard en France.
Quentin. Ouais. Si tu vas en Allemagne à un concert, y a tout le monde qui bouge, qui est à fond…
Julien. Mais l’Allemagne à une autre mentalité. Je vais chaque année au Rock-am-Ring Festival et c’est une autre ambiance. Les gens chantent, bougent, font les cons… En France y a rien quoi !
Had. Il suffit de voir l’évolution des Eurockéennes ! Ça fait juste pitié ! Y a peut-être CONVERGE, AIRBOURNE et GALLOWS… Le reste c’est MIKA, BB BRUNES, JAY-Z. C’est représentatif de ce qu’on écoute en France… On a une scène Metal en France qui troue le cul, mais y a personne derrière pour l’écouter !

MI. Tu as évoqué BETRAYING THE MARTYRS. J’aimerais revenir dessus… vous pensez quoi de ce côté Christiancore ?
Had. Ça ne me dérange pas.
Julien. Christiancore, c’est un peu Emo, nan ?
Quentin. Rien à voir ! Ils sont ouvertement chrétiens. Ils parlent de l’Ancien Testament dans leurs chansons. Y a aussi AUGUST BURNS RED, THE DEVIL WEARS PRADA qui sont chrétiens.
Raph. Mais par rapport au Deathcore en général, y a encore des sonorités différentes dans ces groupes. Par exemple y a beaucoup plus de claviers, du xylophone aussi…
Had. Le fait que ce soit Christian… personnellement je n’ai jamais été à fond dans le trip « Satan » donc le côté chrétien, je m’en fous. Du moment qu’ils ont un message à faire passer et qu’ils font de la bonne musique, tant mieux pour eux.

MI. Vous allez participer au festival Rock-im-Feld à Sarre-Union. En parlant de festival, quelle est votre réaction par rapport à la polémique qui a touché le Hellfest cette année ?
Had. C’est une pub comme une autre. Ça permet de faire parler du Hellfest. C’est comme MARILYN MANSON, une mauvaise pub reste une pub. Ça va servir le festival au final. Après c’est un peu représentatif de l’étroitesse d’esprit des bien-pensants français… ça fait pitié.
Julien. Moi j’ai pas suivi…
Had. C’est Christine Boutin du Parti Démocrate Chrétien qui a voulu faire arrêter le fest. Elle a envoyé des lettres à Kronenbourg qui est sponsor du festival… Qu’il y’ait une information à ce propos, d’accord. Mais demander à censurer une manifestation de cette envergure... Faut arrêter de déconner, on invite des groupes extrêmes mais aussi KISS, SLASH... Y a de l’extrême, c’est sûr ! J’y adhère pas mais tout le monde à le droit de s’exprimer. Les groupes qui incitent à la destruction sont là pour se faire remarquer, pour choquer parce que l’extrême se vend bien. C’est du folklore, du sensationnel. C’est pas forcément méchant mais pas super intelligent non plus.

MI. Merci à vous les mecs pour cette agréable soirée. Je suis à cours de questions donc je vous laisse le mot de la fin.
Had. Merci à toi déjà, de nous offrir une couverture médiatique. C’est cool !
Julien. Merci à Metal-Impact et on espère croiser beaucoup de monde à nos concerts et sur la route. A ceux qui aiment notre musique, qu’ils n’hésitent pas à nous contacter. On est motivés et disponibles. Et si jamais un label est intéressé… On va aussi sortir des stickers, on a des badges et une démo en vente à 3€.


Ajouté :  Mardi 15 Juin 2010
Intervieweur :  Stef.
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